Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/314

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mans d’enlever leurs morts, le voisinage de la forêt qui leur permettait facilement de le faire, empêchèrent de former un calcul approximatif sur l’étendue de leur perte ; cependant, un nombre assez considérable de cadavres demeurés sur le champ de bataille porte à croire qu’elle dut être très grande. De nombreuses désertions, la défection de plusieurs corps de leurs troupes, suivirent ces combats. En peu de jours, Bandoolach, naguère si fier et si hautain, qui s’avançait avec tant de confiance pour chasser de l’empire les téméraires étrangers qui l’avaient envahi, se vit ainsi trompé dans ses plans, déjoué dans toutes ses espérances. Entouré des débris de son armée, il n’osait se décider ni à un nouvel engagement avec un ennemi dont la supériorité venait de lui être démontrée, ni à une retraite définitive, qui devait lui faire rencontrer la face de son souverain irrité.

Dès le 9, la formidable multitude qui naguère entourait la position anglaise était ainsi dispersée. Bandoolach, s’entourant des troupes d’élite sur lesquelles il croyait pouvoir compter davantage, exécuta sa retraite sur Donoobew, qu’il avait pris soin de faire fortifier d’avance. À peine était-il en chemin qu’il reçut des renforts assez considérables. La hardiesse et l’énergie de son caractère, stimulés par la honte et le désir de la vengeance, reprirent aussitôt le dessus. Il résolut de tenter de nouveau la fortune contre les Anglais. Pendant les opérations de ces derniers jours, un corps de ré-