Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/33

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ladie du rajah le mettant hors d’état d’administrer par lui-même les affaires de l’État, le résident se trouvait autorisé à traiter avec l’héritier présomptif. Les seules instructions du résident consistaient à n’agir qu’avec grande circonspection, de l’assurer si les droits d’Apa-Saheb étaient bien réellement reconnus par la loi mahratte. Les troupes auxiliaires cantonnées d’Hyderabad, alors à Ellichpoor, furent mises à la disposition de Jenkins.

Les termes de l’alliance étaient les mêmes que ceux déjà proposés au précédent rajah. L’État de Nagpoor entrait dans la ligue déjà existante entre le gouvernement britannique, le Nizam et le peschwah, ligue ayant pour objet la défense du Deccan. Il s’engageait à recevoir une force auxiliaire britannique, et à tenir un contingent toujours prêt à agir en coopération avec cette force. La force auxiliaire britannique était fixée à quatre bataillons d’infanterie, un régiment de cavalerie et de l’artillerie en proportion ; elle devait être cantonnée dans le voisinage de la Nerbudda ; le rajah s’engageait à supporter une partie de la dépense. La cour de Nagpoor s’engageait en outre à ne jamais entamer de négociations d’aucune sorte, à moins que ce ne fut de concert avec le gouvernement anglais, à s’en remettre à son arbitrage, dans ses contestations avec les autres pouvoirs. Au reste, c’étaient là les conditions ordinaires de toutes alliances des Anglais avec les pouvoirs indigènes. Celle-ci différait cependant des autres par un point ; c’est qu’au lieu de se