Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/342

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sieurs colonnes dans une direction oblique à celle de la ligne anglaise, et se dirigèrent vers la droite, avec l’intention de la tourner ; ils faisaient en même temps, quoiqu’à distance, un feu très vif sur la gauche et le centre, dans le but de masquer cette intention. Mais les deux régiments de droite, faisant un changement de front, les accueillirent avec un feu roulant et si bien nourri que leurs colonnes s’arrêtèrent à l’instant. Ils se présentèrent plusieurs fois encore à l’attaque, mais chaque tentative devint toujours plus faible que la précédente, jusqu’à ce qu’enfin ils y renonçassent. L’obscurité de la nuit leur permit d’enlever leurs morts et leurs blessés, qu’on peut supposer toutefois avoir été fort nombreux. La perte des Anglais se borna à 3 hommes hors de combat.

Le 26 mars, aucune communication n’existait encore entre le corps d’armée de sir Archibald et la flottille ; celle-ci se trouvait au-dessous de Donoobew. Un détachement, composé d’infanterie et de cavalerie, fut chargé de l’atteindre. Ce détachement tournant les ouvrages de l’ennemi, tout en s’en tenant à une assez grande distance, réussit à atteindre cet objet sans avoir tiré un seul coup de fusil. En revanche, les Birmans s’assemblèrent en grand nombre sur ses derrières ; ce qui l’obligea à remettre son retour au jour suivant. Un peu au-dessus de Donoobew la rivière forme une île qui servait d’abri aux bateaux de guerre de l’ennemi ; de là, ils tiraient fréquemment sur le camp an-