Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/36

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où il fut conclu ; on ne voulait pas lui donner de publicité avant l’arrivée de la force auxiliaire. C’était l’acte le plus important, par rapport aux relations des Anglais avec les pouvoirs indigènes, qui eût eu lieu depuis une dizaine d’années, c’est-à-dire depuis l’époque où ces relations avaient été définitivement réglées. L’État de Nagpoor se trouvait détaché à jamais de la confédération mahratte en même temps l’acquisition était faite d’un territoire important pouvant servir de point de départ à des opérations contre les Pindarries. Un exprès se rendit immédiatement au corps auxiliaire pour lui donner l’ordre de se mettre en marche. Le colonel Doveton, qui le commandait, était au courant de la négociation : aussi un détachement, de la force stipulée par le traité, se trouvait-il tout prêt à agir ; sous les ordres du capitaine Walker, ce détachement quitta les environs d’Ellichpoor le 1er juin, et arriva le 8 aux environs de Nagpoor. Le corps principal fit halte en ce lieu. Deux bataillons, sous le commandement du lieutenant-colonel Scott, entrèrent le surlendemain dans Negpoor. Le traité y avait été publié la veille. Le 18, un cantonnement fut fixé dans les environs pour la brigade qui devait y séjourner. Bientôt de nouvelles agitations survinrent : les uns se prononçaient contre la conclusion du traité ; d’autres, beaucoup plus nombreux, sans rien objecter au traité en lui-même, se plaignaient seulement du mystère qui leur en avait été fait. Ceux-ci accusaient le régent