Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vait ses adversaires, ce qui acheva de le mettre dans la dépendance des Anglais. Il voulait les éloigner des places importantes et les remplacer par ses partisans. Bientôt il fit faire des ouvertures au résident anglais. Apa-Saheb déjà héritier présomptif, avait été appelé à la régence par la nomination du rajah, il était ainsi vraiment reconnu le chef de l’État ; le résident entra dès lors sans hésiter en conférence avec un de ses agents confidentiels ; quelques autres entrevues suivirent. La convention fut conclue dans les termes précis de la minute envoyée par le gouverneur-général ; seulement, sur la demande d’Apa-Saheb, la force auxiliaire fut portée à six bataillons au lieu de quatre auxquels elle avait été primitivement fixée ; son propre contingent demeura fixé à 3,000 chevaux et 2,000 hommes d’infanterie. Outre ces conditions, en quelque sorte générales, le gouverneur promettait son appui à ce dernier tant que le rajah continuerait de se trouver dans le même état d’incapacité. Apa-Saheb vit ainsi son autorité définitivement reconnue et assurée. Le négociateur, traitant en son nom, insista pour obtenir la condition qu’il ne serait tué ni bœufs ni vaches dans l’intérieur du territoire de Nagpoor ; on refusa de l’insérer dans le traité, comme contraire à l’usage ; l’assurance fut seulement donnée par les Anglais de n’abattre aucun de ces animaux dans la cité, mais seulement à une certaine distance. Apa-Saheb apposa sa signature sur le traité, la nuit du jour