Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/372

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jour suivant, par une tranchée creusée du côté nord du village, puis en faisant palissader les trois autres côtés par des troncs et des branches d’arbres. L’armée campait à environ cinq milles en arrière de ce point ; elle poussait des patrouilles tout le long de la lisière du bois, où l’on apercevait çà et là quelques soldats, qui ne manifestaient d’ailleurs aucune intention hostile. Le 13 et le 14, l’équipage de siège arriva, composé de 112 pièces d’ordonnance. On s’empressa de rassembler et de confectionner le nombre nécessaire de gabions et de fascines. La force réelle de la garnison ne laissait pas que d’être difficile à connaître ; tous les renseignements obtenus par les espions étaient évidemment faux ou du moins exagérés. On peut croire cependant qu’elle se montait à 20,000 hommes d’infanterie, dont 8 ou 10,000 de troupes régulières ; le reste armé à la hâte pour les besoins de la défense. Le système de l’ennemi paraissait consister à offrir fort peu de résistance hors des portes, à réserver ses forces pour la défense du corps de place. Du moins apercevait-on les assiégés occupés par milliers à creuser les fossés, à augmenter autant que possible les fortifications de la place ; en même temps qu’ils ne tentaient aucun effort pour maintenir de leurs troupes hors de Bhurtpoor.

Les partis anglais chargés des reconnaissances s’étant approchés jusqu’à trois cents verges de la place, les remparts commencèrent un grand feu, mais qui fut sans résultat ; à peine y eut-il 40 ou