Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/373

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50 hommes hors de combat. Des détachements de cavalerie ennemie, sortis des forts voisins, se montrèrent çà et là aux environs du camp anglais. Ils réussirent à enlever quelques bestiaux ; mais trouvant les Anglais toujours sur leurs gardes ils renoncèrent à tenter quelque entreprise. Le 21, lord Combermere, désireux d’épargner aux femmes et aux enfants renfermés dans Bhurtpoor les horreurs d’un siège, adressa une lettre à Dorjun-Saul ; il donnait vingt-quatre heures d’armistice pour leur sortie. Une réplique évasive ayant été donnée, lord Combermere étendit ce délai ; mais aucune réponse ne fut faite à cette seconde communication. Des partis d’Européens et d’indigènes étaient continuellement employés aux travaux préparatoires du siège. La forteresse, sortie de son inaction prolongée, ne cessait de tirer sur tout ce qu’elle apercevait. La cavalerie, avec quelques partis d’infanterie, faisait un grand nombre de démonstrations ayant pour but de détourner l’attention de l’ennemi du point réel de l’attaque. Le 23, tout se trouva prêt pour commencer les opérations. L’angle nord-est de la forteresse avait été choisi comme le point d’attaque. Les assiégeants, malgré un feu d’artillerie très bien nourri, prirent possession d’un village ruiné appelé Kuddune-Kundee, et du jardin de Buldeo-Singh ; ils complétèrent leur première parallèle à la distance d’environ huit cents verges du fort. Le 24, deux batteries construites sur ce point ouvrirent leur feu contre