Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/384

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postes anglais, sans donner le moindre signe de crainte ou de défiance. L’un des négociateurs reçut, comme récompense de cette mission un parasol doré ; le second, le commandement d’un bateau de guerre de 100 hommes.

Le 8 septembre au matin, les officiers anglais et les envoyés birmans se mirent en route. Le 12, ils arrivèrent à Meedevag ; là ils rencontrèrent plusieurs bateaux de guerre qui les escortèrent jusqu’au fort, où 2, 000 hommes bien habillés, armés de fusils à baïonnettes, se mirent sous les armes pour les recevoir. Plusieurs bandes de musiciens les accompagnèrent d’airs bruyants tandis qu’ils se rendaient à la maison préparée pour les recevoir. Une conférence eut lieu aussitôt avec le kee-woonghee (le chef des woonghee) qui commandait en ce lieu. Un armistice résultat de la conférence, fut conclu aux conditions suivantes : 1° qu’une cessation d’hostilités commencerait à compter de ce jour pour durer jusqu’au 17 octobre ; 2° que le premier ministre de l’empereur, muni de pleins pouvoirs, entrerait en conférence avec les autorités britanniques, également munies des pouvoirs nécessaires ; que cette conférence, où se traiteraient des mesures propres à rétablir la paix, aurait lieu le 2 octobre, à moitié chemin des deux armées ; 3° qu’une ligne de démarcation serait tirée entre celles-ci, à partir de Comma, sur la rive ouest de l’Irrawaddy, jusqu’à Tonghoo ; que les parties contractantes s’engageaient à empêcher leurs troupes