Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/385

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de franchir cette ligne ; qu’aucun mouvement ne serait fait par l’une ou l’autre des deux armées jusqu’au 17 octobre ; 4° que deux officiers de chacune des deux armées se rencontreraient le 23 septembre pour désigner les campements des chefs respectifs, et faire les arrangements préparatoires pour la conférence qui devait avoir lieu ; 5° que la dignité du premier ministre requérant qu’il ne se mit en mouvement qu’accompagné de 500 hommes avec des armes à feu, et de 500 hommes armés de sabres, le commandant anglais pourrait se faire accompagner d’un détachement de force égale. Le village de Neougbenzeick ; sur la rive gauche de l’Irrawaddy, à vingt-cinq milles au-dessus de Prome, fut le lieu choisi pour la conférence ; et un champ à égale distance des lieux de campement des deux chefs, désigné pour la construction du lottoo ou salle d’audience. Le 23 septembre, en attendant le moment de la conférence, toute communication ultérieure cessa entre les Anglais et les Birmans.

Sir Archibald Campbell s’embarqua sur la flottille à la fin de septembre, pour se rendre au lieu du rendez-vous. Le paysage des deux rives de l’Irrawaddy était des plus pittoresques ; bordé à l’horizon par des montagnes, semé çà et là de pagodes et de villages abandonnés. Neougbenzeick, lieu où devaient se rencontrer les plénipotentiaires, semblait à peine avoir été un lieu habité. Le lieu destiné aux conférences avait été soigneusement nettoyé de jungle et de plantes sauvages ; c’était une petite