Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/440

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rétrograde ; le trésor fut embarqué. Le 6, le 80e d’infanterie de Madras, avec les dépêches de l’armée, se dirigea sur Pakangyeh ; le 1er, le 13e, le 38e, le 41e, le 47e et le 89e régiments se préparèrent à s’embarquer dans les bateaux ; le 87e, le 26e, le 28e, le 38e et le 43e régiments d’infanterie de Madras, les gardes-du-corps du gouverneur-général et l’artillerie formèrent un détachement commandé par le colonel Hunter Blair, et marchèrent sur Prome. Le 8, sir Archibald Campbell et l’état-major général quittèrent Yandaboo. Ainsi finit cette guerre des Birmans, guerre dans laquelle le gouvernement britannique eut à soutenir une lutte plus obstinée qu’il ne l’avait fait depuis une longue suite d’années ; une foule d’obstacles, de difficultés, de privations jusque là inconnues dans les guerres de l’Inde, la signalèrent. Elle fut surtout remarquable par l’intrépidité et la constance de l’ennemi qu’il fallait combattre.

Le traité de Yandabao fut, sous certains rapports, profitable aux Anglais. La cession d’un tiers environ du territoire birman et le paiement d’une forte somme d’argent, firent éclater la supériorité britannique ; elles ne pouvaient manquer en outre de consolider l’influence des Anglais parmi les nations voisines. Toutefois, il est singulier qu’une aussi grande acquisition de territoire n’ait produit que des avantages aussi restreints. Assam, placé nominativement sous le gouvernement de princes indigènes, mais en définitive sous celui des Anglais, n’a