Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/445

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qui lui fit d’abord entreprendre et continuer cette entreprise, malgré de fâcheux commencements. Il est vrai que lord Amherst trouva dans ses subordonnés tout l’appui, tout le secours qu’il pouvait désirer. Ils étaient heureusement passés pour jamais ces temps où les dissensions intestines annulaient au-dedans l’autorité du gouvernement et la compromettaient au-dehors. Une grande puissance, une autorité incontestée, concentrée alors dans les mains du gouverneur-général, le mettaient à même de faire concourir à son but tous les talents, tous les efforts, toutes les ambitions. La conduite des troupes indigènes fut encore singulièrement remarquable pendant toute la durée de cette guerre, et ne contribua pas peu à en assurer le succès. Elles ne cessèrent de se faire remarquer par leur dévouement, leur bravoure, leur patience au milieu des plus rudes travaux. Pour la première fois, on les vit s’embarquer sans répugnance, même avec une sorte de gaieté. La cour des directeurs ne se montra pas ingrate ; elle accorda, en 1825, le batta ou indemnité de campagne à l’armée du Bengale. À la fin de la guerre, des remercîments publics furent votés, sur sa demande, par le parlement, aux armées de terre et de mer employées contre les Birmans.

Sir Thomas Munro, gouverneur de Madras, avait demandé dès 1824 à être remplacé dans ces hautes fonctions. La guerre des Birmans ayant éclaté à cette époque, le détermina à demeurer à son poste. Peut-être fut-il victime de ce dévouement ; peut-être