Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/468

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avait fait séquestrer. Elle demeura sans réponse aussi bien que la précédente. Le gouverneur-général se décida alors à recourir à la force. Le brigadier-général Lindsay, à la tête d’un détachement considérable, entra immédiatement en campagne, et se porta sur la capitale du rajah, qui se rendit dès les premières démonstrations. Étonné de cette première chute, le rajah se rendit peu de jours après. Il n’avait pas d’enfants ; irrité des mauvais procédés qu’il s’était permis peu auparavant, le gouvernement britannique, n’osant lui restituer une autorité qui ne pouvait manquer d’être immédiatement tournée contre lui-même, prit le parti de le faire descendre du trône ; il déclara, par une décision du 10 avril 1834, le territoire de Koorg réuni au territoire de la Compagnie. Ce fut la dernière acquisition territoriale de celle-ci. Tout en cessant de s’étendre au dehors, l’empire anglais subissait d’ailleurs à cette époque une sorte de révolution intérieure ; la force qu’il avait jusque là employée à s’étendre au-dehors revenait pour ainsi dire sur elle-même, et il en résultait une transformation complète dans le gouvernement. Nous voulons parler des importantes modifications apportées à la charte de la Compagnie.

La santé de lord William l’obligea bientôt à songer à son départ. Les négociants et sujets anglais à Londres, quand ce projet de départ fut connu, se hâtèrent de lui faire parvenir une adresse. « Les signataires de l’adresse se sentaient, di-