Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/467

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Un corps de troupes assez considérable, parti de Bellary, se trouvait alors en chemin pour aller soutenir la révolte. Le rajah de Koorg, ayant appris sur ses entrefaites le départ de sa sœur, qui, abandonnant Mysore, s’était réfugiée à Bengalore, semblait n’avoir plus de difficulté à faire pour abandonner le fugitif. Le résident lui adressa, en conséquence, une demande à cet égard ; mais cette demande n’eut pour tout résultat qu’une lettre du rajah conçue en termes peu respectueux pour la Compagnie. Il se plaignait qu’un asile eût été donné sur le territoire de Mysore à quelques uns de ses sujets fugitifs ; il finissait par la dénégation la plus complète que Naïck eût jamais paru sur son propre territoire. Ces circonstances, en raison de l’état de troubles où se trouvait le royaume de Mysore, parurent graves au gouverneur de Madras ; il députa, dans le mois de septembre, un envoyé au rajah, dans le but d’amener une solution pacifique. De son côté, le gouverneur-général, redoutant que ces événements ne prissent tout-à-coup une grande importance, se rendit à Madras pour se trouver en mesure de les suivre de plus près. À peine arrivé il écrivit au rajah par l’intermédiaire de l’envoyé ; il lui annonçait l’intention de se rendre très prochainement à Mysore dans le but de l’y rencontrer. Cette lettre demeura sans réponse. À son arrivée à Madras, le gouverneur-général en envoya une autre, celle-ci ayant pour objet principal de sommer le rajah de remettre en liberté l’agent anglais qu’il