Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/47

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contre lui, commença à fortifier sa maison, à faire différents préparatifs de défense ; choses dénoncées par ses ennemis comme preuves de ses desseins hostiles. Après mûres réflexions, le résident se résolut néanmoins à ne pas faire une démarche de cette importance sans une réquisition du régent lui-même. Il répondit donc aux ministres d’exécuter cette arrestation avec leurs propres gens, les assurant de son appui s’il devenait nécessaire, mais voulant qu’avant tout ils prissent ostensiblement la responsabilité de cet événement. Nagoo-Punt n’était point préparé à cette réponse ; il savait bien que, tout en désirant la ruine de Suddeek-Ali-Khan, le régent ne voulait pas en prendre sur lui la responsabilité apparente ; il cessa donc ses sollicitations, et se rendit auprès de son maître à Chanda. Suddeek-Ali-Khan demeura sans avoir souffert d’autres dommages pour le moment.

Le rajah Pursajee semblait jouir d’une bonne santé ; on ne l’avait entendu se plaindre d’aucune maladie, même d’aucune indisposition passagère tout-à-coup il fut trouvé mort dans son lit le 1er février. Le bruit se répandit que cette mort avait été amenée par des moyens violents. Le résident fit quelques recherches à ce sujet, elles ne le menèrent à aucune découverte ; il en conclut que ce bruit était de ceux qui ne manquent jamais de courir dans l’Inde, et même ailleurs, à la mort de tout grand personnage ; il n’y donna pas plus d’attention. Mais plus tard le libre accès de l’appartement