Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/52

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en remontrances de la part d’Elphinstone, de celle du peschwah en protestations de fidélité à l’alliance anglaise, en offres multipliées d’envoyer ses troupes partout où celui-ci le jugerait convenable. Mais devenu plus exigeant de jour en jour, Elphinstone demandait d’autres preuves encore de la bonne foi du peschwah : l’arrestation des parents et des adhérents connus de Trimbukjee, la discontinuation des enrôlements pour l’armée, le licenciement des nouvelles levées, la cessation de réparation et d’approvisionnement des forteresses qui se faisaient dans toute l’étendue de la domination du peschwah, etc. Ces exigences, malgré leur nombre et leur dureté, ne rencontrèrent pourtant aucune répugnance dans le peschwah. Les parents de Trimbukjee furent arrêtés et emprisonnés par ses ordres, et les promesses les plus formelles faites sur tout le reste. Pendant ce temps, l’insurrection de Trimbukjee prenait de jour en jour plus de consistance dans le midi ; différents corps de troupes mahrattes arrivaient incessamment prendre position dans les environs de Poonah. Le résident se décida à avoir recours à la force auxiliaire, et à la tenir prête à agir soit contre l’insurrection, soit contre Poonah, dans le cas où les circonstances l’exigeraient.

Le 10 avril, le peschwah continuait encore ses préparatifs : de nombreux attelages de bœufs pour son artillerie étaient rassemblés ; ses bijoux, son argent, ses effets précieux avaient été envoyés