Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/53

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dans la forteresse de Rygurh. Elphinstone prit la résolution de ne pas différer plus long-temps d’agir. Dans une note remise au peschwah, après avoir récapitulé les nombreux symptômes des dispositions hostiles de ce dernier à l’égard des Anglais, il lui notifiait son intention d’employer le corps auxiliaire à la protection des intérêts britanniques ; et cela, non seulement contre tout mouvement populaire, mais au besoin contre lui-même. La bonne intelligence jusque là subsistant entre les deux gouvernements, touchait, disait-il, à son terme. Un moyen, mais un seul moyen de la rétablir, ajoutait-il, existait encore : c’était de désarmer sur-le-champ, d’attendre la détermination du gouverneur-général lui promettant qu’aucun acte d’hostilité n’aurait lieu pendant ce temps de la part des Anglais, le cas seul excepté de son départ de Poonah qui serait regardé comme une déclaration de guerre. La brigade en garnison à Poonah se tint prête à entrer en campagne ; le reste du corps auxiliaire se mit en marche vers le midi pour opérer contre les insurgés. Le major Mac-Dowell, de retour d’une expédition contre les Pindarries, et qui se trouvait alors dans les environs de Bidur, reçut l’ordre de se joindre à ces dernières troupes ; un autre corps d’armée, sous les ordres du lieutenant-colonel Thompson fut rappelé pour le même objet de la présidence de Madras. À ta vue de tous ces préparatifs, Bajee-Row se montra grandement alarmé ; il envoya son ministre assurer le résident