Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/63

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sa qualité de chef de l’empire mahratte ; il achevait de lui enlever toute importance politique. Ce traité aussitôt signé fut d’ailleurs exécuté sans délai par le peschwah. Les trois forts dans le voisinage de Poonah et les districts cédés, furent livrés sans retard aux Anglais : le renvoi des wackels des princes étrangers avait précédé ces mesures.

Le traité de Poonah remettait à Guickwar tous les droits et les tributs dont il était redevable au peschwah ; il lui valut aussi le bail d’Ahmedabad à des conditions plus favorables. L’ensemble de ces différents avantages pouvait être évalué à 20 lacs de roupies par an. Jalouse de partager ce bénéfice d’un voisin, la présidence de Bombay sollicita le consentement de Futty-Singh pour un accroissement de la force subsidiaire chargée de la défense du Guzerate ; cette addition devait consister en 1,000 hommes d’infanterie et deux régiments de cavalerie indigène. Lord Hastings approuva ce projet, à condition que l’exécution en serait goûtée par Futty-Singh. Les délais d’usage dans toutes les négociations avec les Mahrattes retardèrent d’ailleurs jusqu’à l’année suivante la conclusion de cet arrangement. L’acceptation d’un corps de troupes à leur service et la promesse de les payer ne constituaient auprès des princes de l’Inde que la portion la plus facile de ce genre de négociation. Après cela restait encore à déterminer la portion de territoire dont le revenu serait affecté à la solde et à