Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/71

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jection en lui donnant l’assurance que l’ostensible possession lui en serait toujours conservée, et, comme preuve de cette possession, que son drapeau continuerait en outre à flotter sur la ville. Elle serait occupée par une garnison, un killedar que lui-même nommerait. Scindiah mit alors en avant un autre prétexte, il affirma ne pas être certain de l’obéissance du commandant de la place, dans le cas où il lui ordonnerait de la rendre aux Anglais. Il demandait que dans ce cas la propriété du fort ne lui en fut pas moins conservée ; ce qui lui fut accordé. La discussion porta ensuite sur qui paierait les frais du siège dans le cas où il faudrait le réduire de force. Le résident insistait sur ce point, parce qu’il semblait certain que des ordres avaient été envoyés par Scindiah au killedar de résister à tout hasard : il fut enfin convenu que la dépense serait prise sur le fonds déjà fixé pour le paiement des troupes, ce qui équivalait à la faire porter sur les Anglais qui avaient déjà la disposition de ce fonds. Hindia, nullement forte en elle-même, n’avait d’importance qu’en tant qu’elle commandait quelques uns des meilleurs gués de la Nerbudda. Aucune difficulté ne fut faite à son sujet. Elle se rendit à la première sommation. Les événements qui vont suivre empêchèrent lord Hastings de pouvoir s’occuper immédiatement du siège d’Asseerghur ; mais le rôle qu’elle joua dans le reste de la guerre prouve qu’il avait bien jugé de son importance. Au reste, c’était déjà beaucoup