Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/74

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coopération contre les Pindarries ; enfin, comme garant de sa fidélité, qu’il envoyât son fils comme otage à Delhi. Un mois était laissé à Ameer-Khan pour l’acceptation ou le refus de ces conditions. Il est vrai qu’il y avait pour lui matière à hésitation : son propre intérêt devait sans doute le porter à s’assurer une domination indépendante le plus tôt possible ; mais, d’un autre côté, cet avantage ne lui était accordé qu’au prix du sacrifice de toute son armée. Ameer-Khan flotta long-temps entre ces considérations diverses, mais l’approche d’un corps d’armée anglais mit enfin un terme ces indécisions ; il signa le 9 novembre. Depuis ce jour, il se montra tout dévoué aux intérêts anglais. Le jour de la signature, le rajah de Keroub, jusque là feudataire du rajah, cessait de l’être en signant un autre traité avec les Anglais ; il mettait ses moyens à leur disposition en échange de leur protection. La veille, Gowind-Rao, rajah de Jaloun, avait racheté le tribut et le service militaire dû par lui autrefois au peschwah, et qu’il devait alors au gouvernement anglais, par la cession d’une pergunnah de quarante-trois villages sur la frontière du Bundelcund, et de quatre autres villages sur les bords de la Jumna. Le rajah de Bhopal acceptait, de son côté, avec empressement l’alliance du gouvernement anglais. Il est vrai qu’à la même époque le rajah de Sagur se refusait énergiquement à toute négociation avec ce gouvernement. À cette époque la campagne était, au reste, déjà commencée contre les Pindarries ; Bajee-Row