Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/75

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et Apa-Saheb avaient hardiment pris les armes.

Les Pindarries formaient trois corps ou durrahs, commandés par Chettoo, Kurreem-Khan et Wâsil-Mahomet. Il était généralement connu dans le durrah que les Anglais méditaient des opérations offensives contre eux dans la saison ; Kurreem-Khan avait en conséquence fait tous ses efforts pour recruter sa durrah et faire des levées d’infanterie. Il désirait aussi convenir des mesures générales de défense à prendre avec les chefs des autres durrahs : une rencontre fut fixée pour cela au 15 septembre ; mais il existait une trop forte inimitié entre Chetoo et ce dernier chef pour qu’ils pussent s’entendre. Des assurances de secours arrivèrent à ces chefs de toute la province ; cependant aucun prince indigène n’osait prendre ouvertement leur parti, ou donner asile à leurs familles dans quelques unes de leurs forteresses. La saison des pluies se passa ainsi en négociations inutiles ; les durrahs ne purent parvenir à se désencombrer de leurs familles ou de leurs bagages. Un de leurs chefs les plus aventureux, Sheick-Dulboo, avait témoigné son intention de rejoindre Trimburkjee, de chercher fortune dans une autre expédition dans le Deccan ; le reste des Pindarries, chefs et soldats, étaient incertains et divisés sur le parti à prendre : ils inclinaient, en général, à attendre l’effet que produirait la levée de boucliers des Mahrattes. Le feu ayant pris le 17 septembre dans le cantonnement de Kurreem-Khan, fit de grands ravages ; l’effet moral qu’il