Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/79

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rait en mesure d’agir contre le rajah de Nagpoor en cas de défense de la part de celui-ci ; il insistait enfin pour que la première division vînt au secours de sir John Malcom. En recevant ces instructions, le lieutenant-général Hislop commença immédiatement un mouvement rétrograde ; il marcha sur Oojein, et donna l’ordre à sir John Malcom de se diriger aussi sur ce point.

Depuis l’entrée en campagne des troupes anglaises, Poonah avait été en effet le théâtre de grands événements. Au commencement de la campagne le peschwah montra beaucoup de zèle contre l’ennemi commun, les Pindarries. Il fit de nombreuses levées de cavalerie et d’infanterie, auxquelles il accorda une solde plus forte que celle habituelle. Satisfait de ces dispositions, le gouvernement britannique lui rendit les forteresses de Ryeghur, Singhur et Poorundur. Toutefois, la conduite du peschwah ne laissa pas de paraître étrange par certains côtés. Il témoignait une répugnance extraordinaire à laisser le moindre détachement de son armée s’éloigner de la capitale, pour aller prendre position sur la frontière. Il mettait, d’un autre côté, de nombreux obstacles à toutes levées de troupes faites par le gouvernement britannique. Mais ce n’est pas tout, une autre circonstance parut plus significative encore : la désunion se mit tout-à-coup dans l’armée de Bombay qui se recrutait principalement dans les États du peschwah, et, en recherchant la cause, les chefs de corps apprirent qu’elle avait été fo-