Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mentée par des émissaires de celui-ci ; aussi, grâce à toutes ces manœuvres se trouvait-il à la tête de 25,000 cavaliers et de 10,000 hommes d’infanterie. Le résident anglais ne douta plus que les affaires ne touchassent à une crise. Les troupes du brigadier-général Smith, cantonnées au nord de la Godavéry, reçurent l’ordre de se mettre immédiatement en marche vers Poonah. Elles observèrent, pendant la durée de cette marche, qu’une grande exaspération subsistait parmi la population. Un officier anglais s’étant écarté de quelques pas de la colonne, fut aussitôt massacré par les cavaliers du peschwah.

La brigade cantonnée à Poonah alla prendre une meilleure position à trois milles de la ville, laissant un petit détachement à la garde de son cantonnement ; mesure fort bien entendue. La position qu’elle quittait se trouvait entourée et dominée de tous côtés ; de plus elle établissait des rapports forcés, et qui pouvaient être dangereux, entre les soldats indigènes et de ceux du peschwah. La nouvelle position s’appuyait à sa gauche au pont de Kirkee, sur la rivière Mootta, et à sa droite au village du même nom. Un peu trop étendue peut-être pour le nombre de troupes qui l’occupait, cette position avait néanmoins de grands avantages : d’abord les communications étaient faciles avec la présidence ; en outre, elle commandait à la fois la rivière et les grandes routes de Seroor et de Bombay. La brigade reçut, le 30 octobre, un renfort d’un ré-