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l’Appendice de celle étude, un fragment duquel il résulte, au moins, que notre auteur eut, quelque temps, le dessein de terminer son ouvrage par l’histoire des successions à Rome, qui forme aujourd’hui le livre XXVII[1]. Elle n’était alors que le xviie chapitre du livre sur la Composition des Lois.

Le problème que nous venons d’examiner n’est pas le seul que soulèvent les cinq ou six dernières parties du grand traité.

On peut s’étonner, par exemple, que les livres XXVI et XXVIII, signalés par Montesquieu lui-même comme des hors-d’œuvre on des illustrations, n’aient pas été rejetés après le livre sur la Manière de composer les Lois, ainsi que les livres XXX et XXXI. Ce sont aussi des morceaux d’histoire, plus encore que de jurisprudence. Y avait-il donc quelque raison pour ne pas les éloigner du livre XXVI ?

Essayons de le deviner en nous aidant des papiers de La Brède.

Le livre XXVI considère les lois au point de vue de l’indépendance des divers ordres de principes et des inconvénients qu’en présente la confusion. Les livres XXVII et XXVIII, au contraire, exposent comment les lois d’un pays dépendent les unes des autres ou, toutes ensemble, des opinions dominantes à une époque. Ce point de vue est l’opposé, mais le complément de celui du livre XXVI. Rien de plus naturel que de passer du premier au second, Notre auteur a donc eu un motif des plus simples pour mettre les livres XXVII et XXVIII là où ils se trouvent.

Pour le livre XXVII, nous savons, du reste, que Montesquieu se promit plus ou moins longtemps d’en

  1. Appendice, Ve section, n° vii.