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V. Composition des Lois.

Des huit chapitres qui suivent, les sept premiers se trouvent dans une chemise, sur laquelle on lit : « Choses qui n’ont pu entrer dans la Composition des Loix. »

Le huitième a été cousu par erreur dans un cahier de quelques feuilles, dont l’enveloppe porte : « Livre 27. — Théorie de quelques Loix grecques et romaines. »

I. Idée de ce Livre[1].

Le sujet de ce livre est si immense que je me contenterai de rapporter ici quelques exemples *…

On ne doit point regarder ceci comme un traité de jurisprudence ; c’est plutôt une espèce de méthode pour étudier la jurisprudence : ce n’est point le corps des loix que je cherche, mais leur âme.


II. Des Loix civiles qui tiennent à une autre Loi civile[2].

A Athènes, la loi ne laissoit au fils contre son père d’autre action que celle de démence[3]. Ceci étoit une suite de la loi qui donnoit au père le droit de faire mourir ou d’abdiquer ses enfans[4]. C’étoit une loi de la Nature que les enfans, pour leur propre conservation, pussent avoir une action contre le père qui étoit en démence. Mais, parmi nous, où les pères n’ont qu’une

  1. Ce titre est précédé de l’indication : Chapitre Ier. » — Nous jugeons inutile de publier deux autres rédactions du même chapitre : elles sont biffées et semblables quant au fond.
  2. Ce titre est biffé dans le manuscrit, où il est précédé de cinq lignes également biffés : « Chapitre [8, 13] 5.— Des Loix forcées par d’autres. — Que des Loix qui ne paroissent pas avoir de Rapport entr’elles en ont pourtant. »
  3. En marge : Gurius, Fort, Rhet., l. I.
  4. En marge : « C’étoit une loi de Solon. — Voy. Sext. Empir, Hypotyp.. liv. 3, chap. 25, et Hermog, 'De Invent., liv. 1, chap. 1. » — Sur une note épinglée au-dessous, on lit : « Voir l’auteur : car j’at tiré la citation de Meursius. Themis Allica, à la p. 82 de l’extrait. »