Page:Bardeau - De la chaleur animale.djvu/34

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va croissant chez l’homme jusqu’à l’âge de 30 ans pour diminuer ensuite.

Les mêmes phénomènes s’observent chez la femme, seulement chez elle, il y a des variations à l’époque de la menstruation. La quantité d’acide carbonique rejetée reste alors stationnaire pour augmenter quelques jours après. C’est une conséquence du travail important qui s’effectue pendant cet acte physiologique. Il y a perte de sang, et les éléments combustibles qui s’échappent par cette voie, ne peuvent être brûlés. Pendant la grossesse, au contraire, la quantité d’acide carbonique produite augmente, et la température animale s’élève de quelques fractions de degré.

Chez les animaux, il n’est pas possible d’établir une différence entre la température du mâle et celle de la femelle.

Dans le jeune âge, la chaleur du corps est un peu inférieure à ce qu’elle doit être dans l’âge adulte. Cependant, il ne faut pas conclure de là que les combustions intérieures sont moins actives ; la nutrition est même plus complète chez l’enfant ; il y a également plus d’acide carbonique exhalé relativement au poids du corps. Seulement, les pertes de chaleur s’effectuent d’autant plus vite que la masse calorifère est plus petite ; aussi tous les jeunes animaux nous présentent-ils toujours une température un peu plus basse que celle de leurs semblables qui ont acquis un certain âge. Elle est encore sujette à de plus grandes oscillations, et, d’après M. James Finlyason, il n’y a pas chez les enfants de rapport remarquable entre la fréquence du pouls et de la respiration et l’élévation normale de la température.

Dans la vieillesse, la nutrition est ralentie, et la force de décomposition semble l’emporter sur celle d’assimilation. Aussi voit-on la température des êtres vivants baisser sensiblement après l’âge adulte. M. Despretz prétend que les en-