Page:Bardeau - De la chaleur animale.djvu/33

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a vu une chauve-souris exposée à un froid glacial, respirer 5 à 6 fois par minute ; puis 50 à 60 fois lorsque la nature renaissante venait la sortir de son engourdissement. Qu’on juge par là jusqu’à quel degré était descendue la température de cet animal.

L’hibernage n’a pas encore reçu d’explications suffisantes. M. le docteur Blandet pense qu’il n’a pas sa raison d’être, et que c’est tout simplement la suite d’un phénomène général et ancien qui se serait produit après un hiver rigoureux. Du reste, dit-il, il s’est limité aujourd’hui à quelques espèces septentrionales, et probablement qu’il finira par s’éteindre.

L’hibernage a toujours existé. Il se fera remarquer longtemps encore tant que les animaux sur lesquels il se produit ne subiront aucune modification, soit dans leur texture anatomique, soit dans leurs mœurs.

En résumé, le sommeil des animaux, qu’il soit hibernal ou non, s’accompagne d’un abaissement de température. Cela tient non-seulement au peu d’activité de la nutrition, mais encore à la contraction musculaire qui est dans un état de repos absolu, et, comme nous l’avons vu, c’est une source de chaleur.

§ III. Influence de l’âge et du sexe.



L’âge et le sexe sont également des causes modificatrices de la température animale.

D’après MM. Andral et Gavarret, l’homme exhale en un temps donné plus d’acide carbonique que la femme ; aussi nous présente-t-il toujours une température un peu plus élevée.

Relativement à l’âge, la quantité d’acide carbonique exhalée