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vellement rythmique répondrait autant à des aspirations vibrantes qu’aux lois impersonnelles de la variété[1] » ?

C’est ce qu’il convient d’examiner ici brièvement.

Deux choses, on le voit, frappent dans l’histoire de notre rythme. La première, c’est que le vers a constamment évolué, qu’il n’a jamais été fixé. La seconde, c’est que, sous peine de descendre au niveau de la prose, les diverses formes métriques ne sauraient flotter qu’entre certaines limites.

Tous les Français ont naturellement une idée quelconque du vers français. D’un vers de l’Eulalie à un vers de Hugo ou de Verlaine, certes, les différences sont notables ; personne pourtant en France n’hésitera à les

  1. R. de Souza, Le Rythme poétique.