Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/105

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reuses prémisses, notre poétique dût être entièrement codifiée et que, voulant apprécier les différentes théories qui viennent d’être résumées, je n’aie qu’à les rapprocher de tel ou tel article de loi[1]. Il n’en est point ainsi cependant ; sans quoi, il eût été bien simple de répondre à la question posée au début de cette étude. Quelque certains que nous soyons de l’existence de ces lois, nous ne sommes pas encore arrivés à les formuler définitivement[2].

  1. « Je suis sûr, déclarait un jour M. Armand Silvestre, qu’en s’y attachant on découvrirait dans l’ensemble des chefs-d’œuvre poétiques de notre langue des lois rythmiques auxquelles ont obéi inconsciemment les maîtres du vers ; il y en aurait dix, vingt peut-être, mais je crois fort qu’elles existent en nombre déterminé. (Voy. Huret Enquête sur l’Évolution littéraire).
  2. M. Sully-Prudhomme a tenté d’énoncer quelques-unes de ces lois : 1° les durées respectives des hémistiches sont entre elles dans le même rapport que le nombre respectif des syllabes dont ils sont composés ; 2° dans les vers d’un nombre pair de syllabes, assez longs pour comporter un rythme régulier, la césure partage le vers de manière que les deux nombres respectifs de syllabes afférents aux hémistiches