Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/109

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Chez Lamartine et Hugo elles ne sont pas rares. On connaît celle-ci dont Victor Hugo était si fier :

Non ! L’avenir n’est à personne,
Sire ! l’avenir est à Dieu !
A chaque fois que l’heure sonne,
Tout ici-bas nous dit adieu.
L’avenir ! L’avenir ! Mystère !
Toutes les choses de la terre :
Gloire, fortune militaire,
Couronne éclatante des rois,
Victoire aux ailes embrasées,
Ambitions réalisées,
Ne sont jamais sur nous posées
Que comme l’oiseau sur nos toits[1].

Cette strophe, comme presque toutes les longues strophes, manque de cohésion. Ses douze vers composent non pas une, mais trois strophes distinctes : la première de quatre

  1. Napoléon II (Les Chants du Crépuscule).