Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/112

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Et l’espoir s’en va dans l’onde
Par les fentes du bateau[1].

Écoutez encore celle-ci où la phrase musicale, alors qu’on la croit définitivement brisée, se rattache soudain à la dernière rime par un charmant artifice.

Tout chante et murmure,
Tout parle à la fois,
Fumée et verdure.
Les nids et les bois.
Le vent parle aux chênes,
L’eau parle aux fontaines,
Toutes les haleines
Deviennent des voix[2].

Convenons donc avec Théodore de Banville que, « si une strophe est combinée de telle façon qu’en la coupant en deux on ob-

  1. Victor Hugo, Soirée en Mer (Les Voix intérieures).
  2. Victor Hugo, Chants du Crépuscule.