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VIII

Nous voyons que, dans la strophe, c’est en grande partie de la rime que dépend le rythme. Mais à quelles conditions la rime doit-elle satisfaire pour charmer ainsi l’oreille ? La sacro-sainte consonne d’appui y est-elle toujours nécessaire ? Faut-il, au contraire, comme Boileau, déclarer la rime une esclave et la subordonner aux autres éléments du vers ? Devons-nous l’escamoter, comme nos décadents et symbolistes ?…

Il me semble qu’une seule condition suffit à la rime : c’est que le son final frappe l’oreille assez fortement pour qu’il puisse subsister dans la mémoire jusqu’à l’instant