Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/131

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Cette disparition totale[1] de la césure est une faute grossière, car, ainsi que le disaient déjà les anciens, il n’y a pas de rythme de ce qui est continu ; or, seule, la césure logiquement placée établit dans le vers français une discontinuité toujours appréciable.

Quel rythme saisir dans ce passage de Saint-Pol-Roux :

Deviens aigle, lion, chêne, abeille, colombe.
Et davantage, et mieux encore.
Pour ce hautain
Triomphe
D’éblouir, moyennant le diamant de ton corps,
La sombre gueule
De la gueuse :
La Mort,
Assise, toujours maigre, au marbre du festin ?

Pourquoi l’auteur a-t-il terminé son second vers au mot encore plutôt qu’au mot hautain,

  1. Je dis totale, car, exceptionnellement, on peut, sans doute,