Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/135

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tout saisir, est néanmoins de nos sens le plus susceptible d’éducation. L’histoire de la musique est là pour le prouver[1]. Les vers impairs sont d’ailleurs construits sur un type rythmique un peu analogue au Récitatif de nos opéras. On y souffre une certaine irrégularité. Encore, la symétrie des divers éléments du Récitatif, quoique moins sensible que celle des divers éléments du chant, existe-t-elle à l’état parfait. Mais il n’en est pas de même du rythme de certaines autres mesures musicales, plus complètement analogues aux coupes ternaires de la poésie, et qu’une oreille exercée perçoit seule dans toute leur finesse. Aussi l’ancienne critique les pros-

  1. Ce sont les exécutants intelligents qui, à force de persévérance, ont peu à peu, surtout en France, façonné l’oreille du public. Y a-t-il bien longtemps que Beethoven, Berlioz et Wagner sont compris à Paris ?