Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/138

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régulières qui fatalement se produisent en tout œuvre — permettre très fréquemment. Au surplus, il n’est pas nécessaire, pour que nous devenions capables de sentir un rythme, que ce rythme existe à l’état parfait ; il suffit qu’il soit seulement ébauché et suggère l’idée du rythme complet auquel il faut que, mentalement, nous le rapportions. « L’égalité de durée des périodes, a-t-on dit, reste la base théorique du rythme, mais l’ouïe tolère, même dans la musique, d’assez grands désaccords partiels, et qui peuvent être d’autant plus grands qu’ils sont intermittents, entre l’égalité idéale des mesures et la durée réelle proportionnelle des mesures. On retrouve ainsi dans le rythme musical le caractère complexe de simplicité et de variété qui régit tous les phénomènes esthétiques[1]. »

  1. E. d’Eichtal, Le Rythme dans la Versification française.