Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/142

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Et de même que beaucoup de coupes ternaires font ainsi excellent effet, encore aurions-nous pu citer bien d’autres mètres impairs à l’aspect fort agréable. Ces mètres sont généralement inférieurs à douze syllabes. Les vers plus longs se trouvent souvent trop subtils à saisir. Cependant, présentés isolément, nous venons de le voir, ils peuvent plaire. On sait que Becq de Fouquières condamnait a priori tous les vers dépassant l’alexandrin, parce que, selon lui, ce mètre représente la durée normale de l’expiration. Cette raison est peu sérieuse, puisqu’en général tout vers, lui a-t-on objecté, est doué d’une césure au moins qui suspend la voix. Si nous devons proscrire ces vers incommensurables, ne serait-ce pas plutôt par le même motif qui nous faisait bannir les longues strophes ? Ils obligent notre mémoire audi-