Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/151

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aient au surplus bien choisi leur patron, c’est une autre affaire. ! La ressemblance entre le chantre correct et pur de Dolorida et tel échevelé comme Rimbaud ne me frappe que médiocrement. Mais peut-être ce culte étrange démontre-t-il qu’au début nos jeunes pensaient encore attacher à la conception de leurs poèmes quelque importance, au lieu de ne se complaire que dans les questions de forme ? Et c’est précisément parce que cette question de forme, l’expression rythmique, nous occupe ici que je regrette qu’ils n’aient pas mieux étudié l’auteur de Symétha, car, je le crains, si j’ai trouvé souvent leurs rythmes enfantins ou barbares, c’est qu’ils n’avaient rien à exprimer, n’ayant au préalable rien conçu. Ce n’est pas eux, certes, qui comptent trop sur la force des idées ! Or, on n’arrive, en