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II

Nous savons que notre rythme est dérivé des rythmes latin et grec, bien qu’il soit actuellement presque le contre-pied de ces derniers. Le vers ancien était métrique, c’est-à-dire que le nombre des syllabes y pouvait varier, la mesure restant constante. L’inverse se produit en français, où le nombre des syllabes du vers est invariable et la mesure susceptible de changements. De plus, la rime, trait caractéristique de notre versification, manque généralement à la poésie antique.

On suit assez bien cependant le cours des transformations successives qui, peu à peu,