Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/29

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Tant plus ce blanc matin éclère
Plus d’elle la voes se fait claire ;
Et semble bien qu’en s’eforçant
D’un bruit vif elle veulhe plère
Au soleilh qui se vient haussant.

Voici venir l’époque où Du Bellay égrènera au vent les sixains du Vanneur :

A vous troppe légère
Qui d’aile passagère
Par le monde volez
Et d’un sifflant murmure
L’ombrageuse verdure
Doulcement ébranlez.

J’offre ces violettes
Ces lis et ces fleurettes
Et ces roses icy
Ces vermeilleltes roses
Tout freschement écloses
Et ces œillets aussi.

De votre douce halaine
Éventez cette plaine,
Éventez ce séjour,