Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/40

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aime le métier. Il crut que les procédés qui lui avaient réussi devaient nécessairement faire le bonheur de tous les poètes futurs. Rien de plus prétentieux que sa doctrine telle que nous la trouvons dans le Commentaire sur Desportes. Ses plus importantes réformes ont porté sur la rime, l’enjambement et la césure. Racan nous apprend que Malherbe voulait qu’on rimât pour les yeux aussi bien que pour les oreilles, par recherche « des rimes rares et stériles, sur la créance qu’il avait qu’elles lui faisaient produire quelques nouvelles pensées, outre qu’il disait que cela sentait son grand poète de tenter des rimes difficiles et qui n’avaient point encore été rimées ».

En conséquence, Malherbe emmaillote le vers de maints langes disgracieux. Il défend de faire rimer :