Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/72

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renouveler la poésie, de la nouveauté de son sentiment, de la richesse et du nombre de sa langue et de ses vers. Lui prêter l’initiative ou même l’ébauche d’une rénovation rythmique est un don gratuit et inutile. Il n’avait pas besoin de s’occuper du rythme et de le varier plus qu’il ne l’a fait par autre chose que ses quelques rejets éclatants. »

Il faut attendre le romantisme pour voir se modifier encore une fois sensiblement la facture du vers et de la strophe.

Toute une jeune école commença, on s’en souvient, par pousser à l’excès l’emploi de ces enjambements que Chénier venait de rénover. Le Mardoche de Musset et l’Albertus de Gautier restent sous ce rapport deux œuvres caractéristiques. Victor Hugo, lui, n’eut guère de ces bravades. De bonne heure, il n’enjambe qu’à bon escient. Mais comment........