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V

La muse française ne se réveilla qu’à la voix d’André Chénier. Encore, ne faudrait-il pas s’exagérer l’importance de Chénier au point de vue métrique. Je conviens qu’il a réhabilité l’enjambement. Mais, d’abord, il fut loin de le manier avec la grâce de La Fontaine, et, de plus, il me semble avoir eu de quelques autres éléments musicaux du vers une intuition beaucoup moins juste que Racine. Ainsi que l’a fait remarquer M. de Souza[1], « après la longue platitude du xviiie siècle, il suffisait à André Chénier, pour

  1. R. de Souza, Le Rythme poétique.