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VI

Un autre poète devait bientôt compléter l’expérience. Paul Verlaine est le premier qui, chez nous, ait franchement tenté, avec un vrai sens de la cadence poétique, les mètres impairs et les coupes ternaires. Nous avons sans doute déjà rencontré plusieurs fois des vers impairs, mais en petits groupes seulement. Verlaine paraît, au contraire, les vouloir placer au même rang que les vers pairs, et il essaie d’en tirer des effets analogues à ceux dont jusqu’ici ces derniers semblaient avoir le privilège. Il agit de même pour les coupes ternaires qui n’avaient encore jamais été mêlées en telles proportions aux coupes