Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/98

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Sans doute, notre bourgeois poétique a saisi dans tous ces essais une tendance constante vers le sens musical. Mais il s’épouvante de la musique moderne. M. Stéphane Mallarmé affirme que « toutes les fois qu’il y a effort au style, il y a versification » ; M. Vieillé-Griffin proclame que « nulle forme fixe n’est plus considérée comme le moule nécessaire à l’expression de toute pensée poétique » ; M. G. Kahn prétend à son tour que « le vers libre doit exister en lui-même par des allitérations de voyelles et de consonnes parentes » !

Lancée ainsi dans l’étude approfondie de notre métrique, la jeune école en a très patiemment démonté les rouages et souvent a su exécuter sur les thèmes les plus périlleux les plus savantes variations. Mais, au fond, le public ne sait encore s’il doit siffler