Page:Barrès – Dialogues Parisiens.djvu/30

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profanes qui vous sont peut-être parvenus. Ils respectent vos caractères, ils aiment vos rêves, ils serviront votre mémoire. Par moi, des jeunes gens pleurent le soir en pesant votre destinée. Et combien, derrière eux, qui n’ont pas ce vain talent de mettre leurs pensées dans des mots, mais qui ont reçu de mes mains des âmes dont le parfum vous serait agréable. Et ceux-là, qui vinrent à Guingamp me recevoir pour que je dîne avec eux, rendaient encore hommage à votre idéalisme…

Par ce chemin, du collège à la maison, que je parcourais deux fois par jour quand j’étais petit écolier, je suis rentré. L’excellente femme à qui je loue la maison de ma mère et qui me loge a voulu me donner la plus belle chambre. Si je n’avais craint de la contrarier, et si les infirmités ne m’avaient fait plus dé-