Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/53

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Ces messieurs voulaient l’initier méthodiquement au pays messin. Et, fidèles au principe qui veut qu’un voyageur, dans une ville nouvelle, monte d’abord au clocher, ils avaient projeté de gagner le haut village de Scy.

Vers neuf heures, tandis que la grand’messe sonnait à toutes les paroisses, ils gravirent les pentes du fort Saint-Quentin, au milieu des vignes et des ronces ; et parfois, le long des murs, la clématite embaumée et les poiriers lourds de fruits se penchaient. Quelques paysans qu’ils croisèrent dans l’étroit sentier pierreux plaisantaient, causaient en français, ce qui étonna M. Asmus. Ses amis lui dirent :

– Ces gens-là ! Ils apprennent l’alle-