Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/60

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

peut le savoir à cette heure. Mais cette terre nouvelle va très vite l’avertir. Il écoute, regarde ; tout l’intéresse ; il porte ici la complaisance de ces pèlerins du Nord qui, descendus vers les contrées bénies, sur la rive du lac de Garde, s’émerveillent des premiers oliviers.

Un jour que M. Asmus traversait le Jardin d’Amour, il s’arrêta pour y regarder la récréation des enfants : beaucoup de petites figures encore villageoises, coiffées de casquettes ; des tabliers bleus, de longs cache-nez. Ils formaient dans cet espace assez étroit, sous les grands arbres auprès de la Moselle, vingt groupes excités par des jeux divers. Ici une file courait à la queue-leu-leu ; là un isolé, les mains dans ses poches,