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Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/115

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I. — vue générale et confuse


Tandis que je gravissais le mince escalier qui se dévide dans l’épaisseur des murs énormes, ai-je regardé ce que me montrait le guide de l’ingéniosité des guerriers moyenâgeux à se verser des huiles bouillantes sur la tête par le mâchicoulis ? Je ne pensais qu’aux misérables qui, dans ces salles superposées, abîmes glacés et suintants de ténèbres, avec un cœur défaillant comme le mien, connurent le désespoir. À chaque bruit, ils craignaient qu’on ne vînt les faire souffrir ; à chaque