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Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/116

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silence, qu’on ne les laissât périr de faim. Dégradés et abandonnés, comme ils sont pour moi pitoyables !

Le guide maintenant me décrit ce que furent ces salles pour les conseils qu’y tint saint Louis, à la veille de ses croisades. De hautes boiseries, puis des tapisseries revêtaient ces murs ; les dalles étaient couvertes d’une litière de paille d’orge jonchée de fleurs fraîches qui la parfumaient. Nous avons perfectionné notre confortable ; avons-nous des méthodes pour mieux satisfaire la délicatesse de nos cœurs raffinés ?… J’ai rencontré à un tournant de mon ascension la chapelle aux arceaux nerveux, le coin secret où le roi s’agenouillait et