Page:Barres - Discours de reception a l Academie, Juven, 1907.djvu/11

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timent de respect que je viens prendre la place que votre indulgence a bien voulu me donner.

Ma première démarche, dans ce palais, devait être une démarche pieuse. J’ai demandé que l’on m’ouvrit les archives de l’Académie. J’ai manié les huit volumes in-folio qui contiennent les délibérations et les feuilles de présence, et qui nous font connaître votre histoire officielle, depuis votre établissement au Louvre jusqu’à votre suppression. Sur des registres en maroquin rouge aux armes de France, j’ai vu avec vénération les traces et parfois les signatures de Corneille et de Colbert, de Racine et de Bossuet, de La Fontaine et de Boileau, jusqu’à Voltaire. Puis,