Page:Barres - Discours de reception a l Academie, Juven, 1907.djvu/12

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feuilletant vos recueils à la suite, j’ai cherché d’autres noms, depuis Chateaubriand jusqu’à Taine et Renan, envers qui ma dette, plus neuve, me semble encore plus pressante.

Ces grands hommes sont bien autre chose que des gloires littéraires. Tel d’entre eux, isolé, pourrait paraître un génial inventeur de divertissements, mais à les prendre d’ensemble et dans leur continuité, ils constituent la plus grande force politique et sociale. C’est que depuis trois siècles, l’Académie se conforme à la haute raison qui inspira votre fondateur, quand il ne voulut pas que les beaux esprits se bornassent à développer leur puissance propre et qu’il leur proposa de travailler cons-